Besoins basiques pour cultiver la vigne
Temperature
Les ceps ont des exigences climatiques très concrètes quand à la température, l’ensoleillement et les précipitations.
Il est vrai que beaucoup de variétés son résistantes à la sécheresse, d’autres aux gelées de l’hiver et d’autres demandent peu d’heure d’ensoleillement pour une maturation correcte.
Besoins thermiques du vignoble.
Bien sûr la température dépend entre autres facteurs de la continentalité ou de la proximité de la mer, de l’altitude et de l’altimétrie.
Au niveau mondial, la vigne, mis à part quelques variétés précises et des zones particulières, peut se cultiver entre les parallèles 50°N et 40°S
Nous rappèlerons qu’à ses latitudes pour chaque degré supplémentaire de latitude la température descend de 0,6°C, la même chose se produit avec l’altimétrie et à partir d’une hauteur déterminée l’augmentation de 100 mètres implique une diminution d’environ 0,5°C.
Les effets de la latitude et de l’altitude sont modifiés par le rôle régulateur qu’exerce les grandes masses d’eau, comme cela se produit à proximité de la mer et des grands lacs, tant en Europe qu’en Amérique, mais aussi, les lits des rivières agissent comme effet régulateur sur la température ce qui permet la présence de grands et excellents vignobles près de ces masses d’eau.
En France deux exemples sont la vallée du Rhône (Châteauneuf-du-Pape, Gigondas, Saint-Joseph, Côte Rôtie, etc…) et le sud-ouest dans la vallée de la Garonne (Bergerac, Cahors, Madiran, etc…).
Planter de la vigne en altitude
Les limites techniquement raisonnables pour cultiver la vigne vont du niveau de la mer jusqu’à environ 780 m d’altitude, bien qu’il y ait des vignobles qui atteignent jusqu’à 1200m .
Comme plante, la vigne a un terme optimum entre 9 et 18°C, bien que ces limites dépendent des variétés, modèles et conditions spécifiques du milieu qui peuvent modifier les limites tolérées par les ceps.
La limite thermique qui permet la bonne maturation du raisin n’est pas facile à déterminer mais les températures doivent dépasser au moins 18°C à partir la véraison. Les besoins moyen de chaleur pour les variétés viticoles sont autour de 2900°C à 3100°C (somme des températures moyennes mensuelles pendant un an).
Les limites qui provoquent des gelées pour les ceps ne sont pas facilement déterminables, car les effets du froid sur les inflorescences sont évidents à partir de -0,3°C, alors que la végétation du vignoble supporte sans symptômes apparents jusqu’à -2,5°C sans souffrir d’importantes gelées.
Il y a des variétés qui sont très sensibles en « bourgeonnement » et qui « manifestent » les effets du froid à 0,2°C et les gelées à -0,1°C.
De toutes façons la sensibilité aux gelées hivernales a des effets plus évidents, car les dommages sur les pousses commencent à -12°C alors que le bois supporte jusqu’à -16°C/-18°C.
Les dommages sur les pousses commencent à -12°C alors que le bois supporte jusqu’à -16°C/-18°C.
Les changements brusques de température sont plus dommageables que les baisses progressives et les plants avec un excès de production et des problèmes d’aoûtement sont plus sensibles aux excès du froid hivernal.
Rappelez-vous qu’il y a des variétés précises qui peuvent supporter même des températures inférieures.
Ensoleillement
Les besoins de lumière de la vigne sont très élevés, puisqu’il s’agit d’une plante de jours longs dont les besoins basiques vont de 1200 à 1800 heures.
Les effets de la pente et la couleur du sol influent beaucoup sur l’ensoleillement des grappes et sur les heures de chaleur qu’elles reçoivent.
Les pentes orientées vers le sud et l’est ont un ensoleillement identique à celui de pentes plus accentuées.
Pluviométrie
Même si la vigne supporte très bien la sécheresse, particulièrement si elle est progressive, elle a besoin pour couvrir ses besoins de 500 à 600 ml d’eau par an.
Cette pluviométrie est difficilement atteinte dans beaucoup de zone où l’on cultive la vigne dans l’est et le sud de la péninsule, où les ceps produisent à l’aide des techniques d’aménagement du sol avec parfois moins de 300 mm annuels.
De toutes façons, la répartition des pluies dans le cycle végétatif est aussi voire plus importante que la pluviométrie totale de la zone.
Les pluviométries élevées et l’humidité ou les sols engorgés de manière plus ou moins permanente favorisent les attaques des champignons comme le mildiou et le botrytis, constituant d’importants problèmes dans la culture de la vigne.
La capacité d’adaptation des ceps à des conditions climatologiques défavorables est très importante et la vigne a aujourd’hui une large diffusion depuis les zones tropicales et subtropicales, en passant par les zones semi-désertiques ou même en danger de désertification et en arrivant aux zones froides.
Les changements climatiques jour/nuit ont très importants pour une bonne évolution du cycle viticole et l’obtention de vins aromatiques, fruités et fins.
Il existe des variétés bien adaptées à des conditions locales qui peuvent paraître extrêmes pour la culture comme cela arrive avec la Monastrell sur certains sols très secs.
Il est nécessaire de connaître les exigences de la vigne, quand on fait référence aux conditions climatiques, mais en agissant sur ces conditions environnementales, en maximisant l’ensoleillement et en adaptant les disponibilités hydriques et les valeurs thermiques, on peut améliorer grandement la qualité des vendanges et même obtenir d’excellents vins en dehors des conditions considérées à priori comme adaptées pour la culture viticole.
Vidéo sur la façon de planter un vignoble
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