Qu’est-ce que l’oïdium de la vigne?
L’oïdium est une des principales maladies de la vigne.
L’oïdium (Erysiphe necator) est un champignon qui est présent dans tous les vignobles.
Synonymie:
Oïdium de la vigne (Erysiphe necator Schwein, anciennement Uncinula necator Burrill)
Selon les régions géographiques ce champignon est également connu sous les noms de:
blanc, maladie du blanc, blanc de la vigne, meunier, blanc meunier, maladie de la cendre, poudreux, mildiou poudreux, vrai mildiou, champignon du beau temps…
Symptômes de l’oïdium et dégâts:
L’oïdium peut attaquer toutes les parties vertes de la vigne.
Feuilles:
Les symptômes peuvent apparaître aussi bien sur la face supérieure que sur la face inférieure de la feuille, dans les deux cas on observe en général une poudre blanche cendrée, qui peut se limiter à certaines zones ou occuper toute sa superficie.
Bourgeons et rameaux:
Les symptômes se manifestent sous forme de tâches diffuses de couleur vert sombre, qui s’accroissent et passent à des nuances plus sombres au fur et à mesure du développement de la végétation pour finir par un brun-noir selon l’avancée de la lignification.
Grappes:
Elles présentent au début une sorte de poudre qui recouvre en peu de temps tout le grain.
Les dégâts importants sont constatés sur les grappes, puisque le champignon de l’oïdium bloque le développement de la peau du grain, qui se fend alors fréquemment, induisant des baisses directes en termes de qualité et de quantité de la récolte.
Les attaques sévères occasionnent également un mauvais aoûtement du sarment, induisant une baisse de l’accumulation des réserves dans les bourgeons.
Etapes de développement et cycle annuel de l’oïdium:
Le champignon hiverne à l’intérieur des bourgeons et dans les rameaux. Au démarrage du bourgeonnement, les conditions environnementales sont réunies pour permettre au champignon de sor
Une fois la maturité atteinte, la reproduction asexuée débute avec la production de nombreuses conidies. Transportées par le vent, elles propagent la maladie à toutes les parties vertes de la plante.tir de sa léthargie et de commencer son développement.
A partir de cefoyer primaire il peut y avoir plusieurs contaminations si les conditions climatiques sont favorables, tout au long du développement végétatif de la vigne.
En fin de cycle, le développement du champignon s’arrête également : il se dispose à passer l’hiver sous forme de mycélium (phase asexuée) à l’intérieur des bourgeons ou sous forme de périthèces (phase sexuée) sur les rameaux.
Climatologie propices à l’oïdium:
La température, l’humidité et la luminosité sont les facteurs qui conditionnent le développement de ce champignon.
La température est le facteur qui a la plus grande influence sur le développement de la maladie:
- A partir de 15°C : il commence son développement.
- Entre 25 et 28°C : il trouve la fourchette optimale de températures pour son développement.
- A partir de 35°C : il interrompt son développement.
- A partir de 40°C : ces températures très élevées sont létales pour le mildiou.
L‘humidité ambiante est aussi très importante et influence le développement de la maladie. Les conidies germent à des températures relatives élevées.
Contrairement au mildiou, les pluies abondantes freinent son développement.
Comment traiter oidium vigne
Les moments opportuns pour les traitements phytosanitaires sont :
- Lorsque les grappes sont visibles (stade phénologique F), la majorité des bourgeons mesurant entre 5 et 10 cm.
- En début de floraison (début du stade phénologique I).
- Avec des grains de taille petit-pois / pois chiche.
- En début de véraison (5 à 10% des grains changeant de couleur).
Il peut être nécessaire d’effectuer des traitements supplémentaires sur cépages sensibles et sur zones ou années propices.
Pour les cépages moins sensibles et les années moins propices les traitements pourraient être moindres.
La seule lutte contre l’oïdium efficace à ce jour est chimique.
Quelques substances actives pour sa lutte : soufre, cyproconazole, diniconazole, dinocap, fénarimol, flusilazol, hexoconazol, mycrobutanil, myclobutanil, nuarimol, penconazol, permanganate de potassium, pyrifénox, triadiménol.
Sur l’image on observe des rameaux traités et sains et sur la droite des rameaux clairement affectés par la maladie.